Tonte à l’arrêt : 4 raisons pour préserver la biodiversité

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Pourquoi faut-il arrêter de tondre son gazon ? Quels sont les bénéfices de cette pratique pour les jardins et l’environnement ? Plus que jamais la nature est menacée. Or, l’espace vert de votre propriété a un rôle à jouer dans la sauvegarde de cet écosystème fragile. Dans cet article, découvrez les 4 bienfaits de ne pas tondre la pelouse.

1- Préserver la biodiversité

Un gazon coupé à ras, c’est le degré zéro de la biodiversité. En effet, sur ce type de surface, on constate une raréfaction des espèces en tout genre. Sur une pelouse tondue, peu d’animaux ou de végétaux peuvent s’y épanouir. Ces espaces sont censés être des lieux de ressources alimentaires et de niches pour la faune. Or, la tonte compulsive des jardins a pour incidence de détruire leurs habitats naturels. 

D’après la revue scientifique Biological Conversation, la masse totale des insectes est en déclin de 2,5 % chaque année depuis 30 ans. Ce chiffre alarmant est la conséquence du réchauffement climatique, de l’utilisation de pesticides et de la surexploitation des terres. Pourtant, ces petites bêtes ont un rôle essentiel dans notre alimentation et pour l’environnement. En effet, grâce à la pollinisation, elles aident les plantes à se reproduire, et elles décomposent et recyclent les matières organiques. 

Des espaces verts plus naturels peuvent aider à préserver la biodiversité. Une pelouse plus haute et bien fournie favorise le développement d’une flore variée offrant ainsi le gîte et le couvert aux animaux. De la sorte, les petits insectes pollinisateurs retrouvent leur chemin vers les fleurs et les herbes. Cela leur permet d’interagir entre eux, mais également avec le jardin du voisin. Cette chaîne vivante est indispensable à la biodiversité. Elle contribue à la préservation de l’environnement et à l’amélioration du bien-être des humains.

2- Ne pas tondre la pelouse pour résister à la sécheresse

Un jardin peu ombragé et coupé à ras est plus vulnérable aux grosses chaleurs. Son sol est plus sensible et subit plus fortement les épisodes de sécheresse. Il se craquelle et se durcit. Si à cela s’ensuit des précipitations brutales, il ne parvient plus à absorber l’eau. Ce phénomène favorise les risques d’inondations, d’érosions et contribue à la baisse des réserves d’eau dans les nappes phréatiques.

À l’inverse, un jardin moins entretenu et plus écologique fonctionnera comme une éponge. Il permet de mieux retenir les chutes de pluie dans la couche végétale ainsi que dans le sol. Avec une pelouse haute, la surface est plus ombragée. Elle favorise l’infiltration des eaux et limite les risques de gel. 

De plus, la présence de végétaux assure une régulation des températures. Souvent, les grandes agglomérations sont surplombées d’un microclimat que l’on appelle îlot de chaleur urbain. Il se traduit par des hausses de température, notamment la nuit. Cependant, les espaces verts atténuent ce phénomène. Ils apportent des zones ombragées aux bitumes et grâce à l’évapotranspiration, ils refroidissent l’air ambiant. Les plantes ont donc un rôle à jouer pour lutter contre le réchauffement climatique. 

3- Réduire les émissions à effet de serre

En 2019, 40 milliards de tonnes de CO2 ont été rejetées dans l’atmosphère. C’est 55 % de plus que dans les années 90. Or, cette concentration de dioxyde de carbone affecte l’environnement, déséquilibre la nature et favorise le réchauffement climatique.

Les végétaux, dans leur ensemble, ont un rôle capital dans l’absorption de ces émissions. Grâce à la photosynthèse, les plantes piègent une partie de ces particules fines durant toute leur vie et produisent de l’oxygène. Actuellement, elles absorbent 30 % du volume global. 

Chaque plante retient une certaine quantité de CO2. Cette proportion varie selon l’espèce et l’âge. Un gazon coupé à ras capture également du carbone, mais sa capacité de stockage est moins importante que celles des arbres par exemple. Il est donc essentiel de privilégier une pelouse plus naturelle avec des végétaux variés pour contribuer à la préservation de la planète. Une prairie fleurie parsemée d’arbustes, de grands bosquets de plantes denses et touffus, et de « mauvaises herbes » peut aider à réduire la pollution atmosphérique.

4- Améliorer la qualité du sol

Un jardin axé sur la biodiversité favorise l’équilibre et la richesse du sol. Pour que celui-ci soit fertile, il lui faut de l’eau et des micro-organismes qui interagissent avec les minéraux et les plantes. Lorsque la terre est équilibrée et bien fournie, elle est concentrée en humus. La vie y est abondante autant sur les couches superficielles que celles plus profondes. Un sol vivant améliore la productivité des cultures, car il retient et transforme les nutriments. À l’inverse, s’il est trop travaillé et « lessivé », il s’appauvrit.

Actuellement, l’agriculture intensive épuise les sols. Ces zones, dédiées à une seule exploitation, deviennent des espaces où la vie y est quasiment impossible. Cette pratique est catastrophique pour la terre et l’environnement. Les micro-organismes y sont rares, les animaux disparaissent et aucune autre plante ne pousse. Le sol devient perméable et pauvre. 

Des jardins plus naturels qui privilégient la diversité peuvent être une solution modeste pour compenser les effets néfastes sur la planète de la surexploitation agricole. Avoir une pelouse écoresponsable offre un moment de « pause » à la terre et améliore sa qualité.

Chacun, à son échelle, peut contribuer à diminuer l’impact environnemental des activités humaines en adoptant quelques gestes simples et un mode de vie plus écologiques. La moindre initiative ne peut qu’être favorable pour la préservation de la biodiversité. Dans ce but, LeVif lance l’opération « en mai, tonte à l’arrêt ». Le principe est simple : ne pas tondre sa pelouse sur au moins 1 m². Cette démarche a pour objectif de permettre à la faune et la flore de s’épanouir dans les jardins.

Et vous, êtes-vous prêt à devenir un acteur du changement et à laisser votre tondeuse au garage ? Et si en mai, vous ne faisiez rien pour la nature ?

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