Biodiversité : protéger les oiseaux de nos jardins

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Véritables sentinelles de la nature, les oiseaux de nos jardins sont d’excellents indicateurs de l’état de santé de notre environnement. Essentiels dans notre écosystème, leur population est en déclin. La protection des oiseaux est aujourd’hui un enjeu pour nous tous. Vous êtes attentifs à cette cause et vous voudriez apporter votre pierre à l’édifice ? Dans cet article, nous verrons pourquoi il est important de protéger les oiseaux et ce qu’il est possible de faire soi-même pour leur offrir un refuge adapté à leurs besoins. 

Pourquoi protéger les oiseaux de nos jardins ? 

Parce qu’ils sont indispensables à l’équilibre de l’écosystème

Les oiseaux sont importants à l’équilibre de la biodiversité et au bien-être de l’environnement. En chassant les insectes et les larves pour nourrir leurs petits, ils contribuent à la diminution de la population des nuisibles qui s’attaquent aux cultures et aux arbres. 
Ces professionnels du ménage jouent un rôle primordial dans le maintien de l’équilibre des espaces verts et des potagers. Chenilles, perce-oreilles, scolopendres, pucerons, rien ne leur échappe !
Ils sont également de formidables jardiniers ! En laissant tomber des graines au sol, ils participent au développement et à la diversification des plantes. 

Parce qu’ils sont menacés

Un oiseau, comme tout animal, a besoin de nourriture et de sécurité pour vivre et se reproduire. Si on lui enlève l’un ou l’autre, c’est toute son espèce qui est en danger. Pour protéger les oiseaux, il est donc important de comprendre précisément les menaces auxquelles ils font face. 

  • Modification de leur environnement ;
  • diminution des espaces naturels ; 
  • pollution lumineuse et sonore ; 
  • utilisation de produits chimiques et agriculture intensive ; 
  • réchauffement climatique ; 
  • jardins très bien entretenus, toute l’année. 

Comment accueillir les oiseaux de nos jardins ?

Diversifier les essences et laisser faire la nature

La nature a besoin de richesses et de diversité pour prospérer. Votre jardin et ses petits occupants aussi. En multipliant les essences et en diversifiant la composition des haies, vous participerez à la pollinisation des plantes et ferez le bonheur des moineaux, rouges-gorges, mésanges, merles, etc.
En effet, les arbustes à fleurs et mellifères qui attirent les insectes ainsi que ceux à graines feront un formidable garde-manger pour les oiseaux lorsque les beaux jours reviendront.  

10 idées de plantes dont raffolent les oiseaux : 

  • La lavande ; 
  • le berbéris ; 
  • le thym ; 
  • le tournesol ; 
  • la salicaire ; 
  • le sorbier des oiseleurs ;
  • la digitale ; 
  • le chèvrefeuille ;
  • le buisson ardent ;
  • le sedum remarquable.

Bon à savoir : espacer les tontes et laisser quelques zones de votre jardin en friche favorise le développement des insectes. De plus, il est recommandé d’éviter de tailler les haies à partir du mois d’avril pour ne pas perturber les oiseaux qui y nichent. 
Quand la nature a besoin d’un peu d’aide, il existe des méthodes respectueuses et efficaces. Le désherbage à la main, la coquille d’œuf, le spray au piment ou la feuille de tomate font leurs preuves et aident à éliminer tous les indésirables !

Proposer de la nourriture pendant l’hiver 

C’est pendant la saison hivernale, quand les insectes se font rares et que les cultures n’ont pas encore débuté, que les oiseaux ont le plus besoin d’un petit coup de pouce. De mi-novembre jusqu’au mois de mars, placer des points de ravitaillement en nourriture et en eau leur permettra de traverser la bise plus confortablement. 
Disposer la nourriture dans des mangeoires suspendues ou fixes, mais toujours en hauteur. Il en existe de toutes sortes (en bois, en céramique ou en métal) et de toutes tailles. 

Ce que l’on peut leur proposer : 

  • Boules de graisse (suspendues aux branches des arbres) ; 
  • graines de tournesol, cacahuètes, maïs, noix (non grillées, non salées) ; 
  • fruits décomposés ; 
  • petites graines de millet ou d’avoine. 

Fabrication des boules de graisse : faire une boule avec du beurre végétal (type margarine) et différentes sortes de graines, placer la boule dans le réfrigérateur pendant quelques heures. Une fois la graisse solidifiée, la placer dans une mangeoire spéciale « porte-boule » ou dans un récipient. 
Important : ne jamais donner de lait aux oiseaux. Ils ne peuvent pas le digérer et il peut être à l’origine de troubles digestifs mortels. 
Au retour des beaux jours, il est conseillé de retirer progressivement la nourriture pour éviter qu’ils se retrouvent le bec dans l’eau du jour au lendemain. 

Comment protéger les oiseaux ?

Aménager des zones de refuge

Installer des nichoirs et des perchoirs, au calme, leur assurera la protection contre les prédateurs et les intempéries dont ils ont besoin. 

Les nichoirs sont de petites maisons en bois à installer en hauteur. Le trou d’envol doit être à l’opposé des vents dominants, une orientation est ou sud-est est recommandée. Son emplacement ne doit pas être en exposition directe au soleil, mais plutôt dans un endroit ombragé. Un perchoir n’est pas utile et peut être dangereux pour les oiseaux qui s’y posent, attirant ainsi les chats. 

Certaines espèces se rassemblent pour se tenir chaud, les individus dorment ainsi, blottis les uns contre les autres. À la différence du nichoir, le trou d’accès des boîtes-dortoirs doit être très près de la base, pour que la chaleur reste prisonnière à l’intérieur. Des barres horizontales dans la boîte permettent aux oiseaux de se percher pour la nuit. 

Sécuriser ce qui peut l’être

En plaçant des autocollants sur les vitres et baies, vous préviendrez d’éventuelles collisions. Vous avez un chat ? Pourquoi ne pas accessoiriser son collier avec une jolie clochette. Ainsi avertis, les oiseaux auront le temps de s’envoler. 

Soigner et alerter 

Il est tout à fait possible de venir en aide à un oiseau blessé. Parfois, les animaux ont besoin d’être secourus, la vie sauvage est dure, certes, mais rien ne nous empêche d’intervenir quand cela est possible.  

S’il est accessible, on peut alors tenter de le capturer pour le mettre à l’abri. Pendant la manœuvre, soyez vigilant à ne pas aggraver son état et à ne pas vous faire mal. Des coups de bec et de serres peuvent être redoutables. Une fois entre vos mains, il est préférable de le placer dans un carton plutôt que dans une cage où il risquerait de s’abîmer les ailes. De plus, il est déconseillé de nourrir ou d’abreuver un animal mal en point. Sans connaître la cause de son état, vous risqueriez de faire pire que mieux.  

Maintenant en sécurité il faut lancer l’alerte en contactant le Centre de soins de la faune sauvage le plus proche. La liste est disponible sur le site : Union française des Centres de sauvegarde

Un oisillon est tombé de son nid, pas de panique ! S’il est encore tout rose ou duveteux, recherchez le nid et replacez le petit cascadeur à l’intérieur. Les oiseaux ont très peu d’odorat, il ne sera pas rejeté par ses parents. En revanche, s’il est bien emplumé et presque volant, mieux vaut le déposer en hauteur, à distance des prédateurs, et surveiller discrètement ce qu’il se passe. 

De petites choses peuvent avoir de grandes conséquences, ce principe s’applique aussi à la protection des oiseaux. Ainsi, en changeant simplement certaines de nos habitudes, nous avons entre nos mains la précieuse possibilité de « réparer » un écosystème fragilisé. 

Anne Bouché

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